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LES ATELIERS JEAN BOSCO

Alors que la pauvreté en terme de revenu représente 7 à 8 % de la population en Suisse, celle-ci prend l’ascenseur quand on y ajoute toute la détresse affective, psychique et sociale. Grâce notamment aux réseaux sociaux, cette réalité passe beaucoup moins sous silence. Et les médias prennent aussi à leur compte cette situation. La Radio Télévision Suisse (RTS) organise depuis 4 ans une émission radio sur plusieurs jours 24h/24h appelée « Cœur à Cœur » « pour aider celles et ceux qui ont moins de chance dans notre société » (Pascal Crittin, directeur de la RTS). En 2018, cette action a récolté 1,5 millions de francs pour les nombreux besoins des enfants victimes ou témoins de violences, de négligence ou d’abus.
C’est dans ce contexte de prise de conscience que les Salésiens Coopérateurs de
Don Bosco de la région de Martigny, membres de la grande Famille Salésienne de
Don Bosco, souhaitent proposer des espaces de formation pour tous ces jeunes arrivés en fin de scolarité et qui se retrouvent sans projet de formation professionnelle ou qui rencontrent de grandes difficultés pour mener à bien leur formation.


Don Bosco a été l’inventeur du Contrat d’apprentissage dans la moitié du XIXème siècle à Turin. Il cherchait à donner aux jeunes qu’il rencontrait dans les rues ou dans les prisons un avenir en leur assurant une formation professionnelle de qualité leur permettant d’être reconnus dans leurs compétences et de participer activement au développement socio-économique de la société.
1 000 jeunes de 16 à 25 ans absents de toute structure de formation professionnelle ont été repérés par le Service de la Formation professionnelle du Valais. Quelques structures publiques existantes (EPP, Sémo, Action Jeunesse, Plateforme T1) tentent de proposer quelques réponses à cette réalité. Mais elles restent insuffisantes et souvent inscrites dans des processus de formation trop courts.


Avec 30 ans d’expériences auprès des enfants et des jeunes en difficultés, André Pianta, SSCC, constate qu’il ne faut pas seulement proposer à ces jeunes un apprentissage dans une entreprise, mais aussi les aider à se reconstruire après des expériences de vie souvent douloureuses faites de blessures affectives, psychologiques et sociales.
Ce travail de valorisation de la personne, de prise de confiance en soi nécessite toujours d’y consacrer du temps. Or, notre société va trop vite pour eux.

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Les Ateliers Jean Bosco, ainsi que toutes les activités qui seront mises en place par l’Association Salésienne Don Bosco, souhaitent proposer, aux jeunes et à leurs familles, de prendre ce temps indispensable pour construire des projets professionnels permettant aux jeunes de tracer un chemin de vie épanouissant et aux parents de mener à bien le projet éducatif qu’ils souhaite avec leurs enfants.
Ce travail d’accompagnement a un coût, et les Salésiens Coopérateurs de Don Bosco (SSCC) doivent réunir un budget initial de CHF 200.000.- annuel pour se mettre au service de cette jeunesse fragilisée. Alors qu’elle devra compter sur la participation des seules familles au début de son activité, elle recherche activement des financements privés car les Ateliers Jean Bosco doivent être accessibles à tous les jeunes et leurs familles, sans distinction socio-économique ; comme Don Bosco l’a toujours souhaité.

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